jeudi 1 octobre 2009

Otto e mezzo

Déjà 8 mois et demi.

Le scénario semblait enfin écrit ; la grande scène des ramoneurs dansant librement entre les pots de cheminée ocres sur les toits gris de zinc pouvait enfin être tournée ...

Et puis l'accident. Le 27 avril, l'heureux évènement espéré a subi un coup, qui fait craindre le pire. Ce devait être une visite de routine, après le diagnostic positif du 13 janvier ; et voilà : la réunion de concertation a mis au jour une série de retards programmés.

Celle du lundi 5 octobre accouchera-t-elle avant terme d'un mort-né ?

Cette date est celle de la dernière chance que nous laissons aux auteurs de notre drame pour en décider de la fin. La suite sera faite d'actions directes et d'actions juridiques, et ni les unes ni les autres ne seront annoncées dans ce blog. Les riverains concernés sont prêts, les autres trouveront facilement le moyen de nous soutenir s'ils le souhaitent, en laissant ici leurs coordonnées ou en réagissant aux communiqués que nous afficherons localement.

Voici la lettre que nous avons envoyée aujourd'hui à Anne Hidalgo, 1ère adjointe au Maire de Paris et présidente de la commission de concertation. En attendant de juger sur pièces sa position lundi prochain, je veux exprimer ici un dernier mot de remerciement pour la maire du 20ème, Frédérique Calandra, et son équipe, pour la prise en compte de notre situation et les efforts déployés pour trouver une solution.

Lettre à Anne Hidalgo

Madame,

Informés d'une prochaine réunion de la commission de concertation le lundi 5 octobre, nous tenons absolument à vous rappeler notre dossier (la station de base Orange du carrefour Olivier Métra – Pixérécourt dans le XXème arrondissement).

Ne sachant pas quel est précisément votre niveau de connaissance d'un dossier ouvert depuis plus de 3 ans, nous nous permettons de vous exposer un bref rappel historique :

Des mesures effectuées en 2006 montrent un dépassement important des valeurs maximales autorisées par la charte (mesure Apave, ANFR 9132), à la suite de ces mesures, Orange coupe les émissions en direction des appartements concernés … Et les rétablit quelques semaines plus tard dans la plus grande discrétion.

Des mesures effectuées le 20 juin 2007 par un autre cabinet indépendant (Emitech) dans trois
appartements au 30 rue Pixérécourt montrent des champs maximums de plus de 10 V/m (ANFR), et
dépassant les valeurs de la charte parisienne sur les trois appartements.

Ces mesures, bien que transmises à temps par le laboratoire (ce que nous avons vérifié), ont été
retenues par la mairie, et monsieur Contassot en a même nié l’existence à la réunion du 22 juin 2007.
Nous avons reçu en juillet par l’intermédiaire de Priartém, l’information que conformément aux
dispositions de la charte, le démontage des antennes avait été officiellement demandé à l’opérateur : il
semble qu’il s’agissait d’une information erronée.

Des réunions se sont tenues à la mairie en octobre 2007, au cours desquelles Orange aurait marchandé
le retrait d’une seule baie GSM 900 – service en voie d'être abandonné progressivement par les opérateurs. Un calcul rapide (confirmé par la suite) montrait que dans cette hypothèse, l’exposition de certains appartements restait supérieure aux limites de la charte.

Le 30 novembre 2007, Orange enlève effectivement une baie … Et en installe deux nouvelles. Les mesures réalisées quotidiennement par nos soins à l’aide de plusieurs appareils (non professionnels) ne montrent aucun affaiblissement significatif du champ : nous demandons alors des mesures officielles, en prévision d’une nouvelle réunion.

le 28 décembre 2007, toujours 30 rue Pixérécourt, un autre cabinet de mesures agréé (Emitech mesures) relève un maximum de 12,2 V/m (13020 ANFR), soit 2,56 V/m (charte), presque intégralement dans la bande 1800.

A la réunion du 9 janvier, M. Contassot stupéfie les associations en mettant en cause la régularité de la
mesure ; le représentant d’Orange en profite immédiatement pour nier purement et simplement la
possibilité d’un tel champ au regard de son installation.

Face à l’évidence croissante d’une absence de volonté politique de l’équipe en place d’une part, et à
l’absolue mauvaise foi d’Orange d’autre part, le ras-le-bol des riverains s’exprime : banderoles,
télévision (reportages aux JT de France 2 du 3 janvier 2008, à « touche pas ma planète » de Direct 8 le
2 février 2008, à « C dans l’air » d’Yves Calvi sur France 5 le 8 mai), publication d’un dossier sur le
site de Next-Up …

La présence de ces antennes au beau milieu d’immeubles d’habitation, à la lumière des dernières
études, apparaît plus que scandaleuse. Une chambre d’enfant est située à moins de 10 mètres et à la
même hauteur, une crèche en contrebas à une vingtaine de mètres, et des appartements de tous côtés,
au même niveau !

Lors de la réunion de janvier 2009 que vous présidiez, vous auriez exigé fermement le démantèlement de ce site contrevenant depuis plus de 2 ans aux engagements de la charte. Cette information a été relayée et diffusée dans de nombreux médias.


A la réunion de concertation suivante, soit le 27 avril 2009, de multiples concessions reportent en pratique un improbable démontage à plusieurs années, rendant caduque de fait votre décision initiale.

Si la charte parisienne cesse d'être appliquée dès lors que ses limites maximales sont dépassées dans le cadre strict de ses procédures, de fait, elle n'existe plus. Comment dans ces conditions pouvez-vous prétendre continuer à présider la commission de concertation qu'elle prévoit, commission déjà réduite à sa plus simple expression ?

Cette charte, par l'artifice d'une moyenne mensongère – ce dernier terme est techniquement démontrable -, cache déjà aux riverains les véritables valeurs de leur exposition aux champs électromagnétiques. Son but ne serait-il donc que de les rassurer, et de vous permettre d'en tirer un bénéfice politique en prétendant respecter le principe de précaution ?

En l'absence d'une décision politique ferme et définitive de votre part lors de la prochaine réunion de concertation, nous serons contraints de constituer un dossier en vue d'un recours juridique contre la Mairie de Paris et les opérateurs concernés pour manquement grave à leurs engagements.

Nous vous prions d'agréer, Madame, l'expression de nos sentiments distingués.


mercredi 4 février 2009

cascade de bonnes nouvelles

Les déclarations d'Orange au "Parisien" dont je faisais état dans le billet précédent, nous ont fait réagir et demander des précisions aux acteurs de la réunion du 13 janvier : ils nous ont confirmé que l'injonction de démantèlement total était sans ambiguïté.

Un dossier de France 3 Ile de France présente de nombreuses vues de notre site (dommage que les banderoles aient été arrachées ... Il faudra les remettre ou en faire d'autres !), et surtout rend publique l'ordre de démontage.

J'ai enregistré la vidéo de cette émission, et vous pouvez la télécharger à cette adresse (environ 50 Mo)

Autre très bonne nouvelle : la confirmation en appel aujourd'hui, d'un jugement qui condamne Bouygues Télécom à enlever une antenne ... Au nom du principe de précaution !

Allez voir sur le site de Robin des toits (entre autres ... Cette info va se répandre comme une traînée de poudre) !

mercredi 21 janvier 2009

Réactions

Un titre neutre, auquel je vous laisse libre d'ajouter les qualificatifs de votre choix lorsque vous aurez pris connaissance des communiqués et articles qui suivent.

Tout d'abord, le communiqué d'Agir Pour l'Environnement :

- [InfoPresse APE - Priartém - 15 janv.09] Antennes relais – Paris : Démontage décidé du site Olivier Métra (20è)
La commission de concertation décide de démonter la totalité des antennes relais de la rue Olivier Métra

Après une année d’interruption, la commission municipale de Paris s’est réunie le 13 janvier dernier dans sa nouvelle composition. Elle était présidée par la Première adjointe au Maire de Paris, Anne Hidalgo, qui était assistée de l’Adjoint en charge de l’environnement, Denis Baupin.

Les associations se félicitent d’un certain nombre des décisions qui y ont été prises et, tout particulièrement de celle qui concerne le démontage du site « Olivier Métra » où des valeurs supérieures au seuil de 2 v/m prévu dans la Charte parisienne ont été mesurées à plusieurs reprises par les organismes de contrôle appelés par la Ville. Il s’agit là d’une décision extrêmement importante, fruit d’une action conjointe des associations Priartem, d’Agir pour l’Environnement, de la Mairie d’arrondissement et d’une mobilisation constante et exemplaire des riverains. Elle met fin à une situation d’exposition insupportable pour nombre de ceux-ci, certains ayant purement et simplement décidé de fuir leur appartement. Les associations appellent l’opérateur incriminé à agir sans délais afin de mettre un terme définitif à cette exposition inacceptable.

D’autres décisions positives ont accompagné cette importante avancée : sur les neuf sites inscrits à l’ordre du jour, cinq ont reçu un avis défavorable, deux ont fait l’objet d’une demande de concertation, les deux autres ayant obtenu un feu vert de la commission.

Toutes ces décisions auxquelles le travail et le sérieux des associations ont contribué, incitent à accentuer la mobilisation citoyenne afin que soit prise en compte nos exigences de respect des conditions de vie et de santé. La mobilisation citoyenne articulée à une défense pugnace de ces dossiers conflictuels en Commission de concertation par les associations est de nature à obtenir la pleine application de charte parisienne.

Dans les semaines à venir, les associations auront l’occasion de faire part de leurs propositions visant à améliorer cette charte afin d’éviter toute exposition supérieure au 0,6 V/m contre 2 V/m actuellement.


Voici maintenant l'article du Parisien du vendredi 16 janvier (copié-collé depuis la lettre d'information d'Agir Pour l'Environnement) :

- Le Parisien - 16 janvier 2009 : Ondes électromagnétiques - Six antennes-relais retoquées
par Marie-Anne Gairaud

Ils ne s'étaient pas revus depuis un an. Leurs retrouvailles ont été assez mouvementées. La commission de concertation sur les antennes-relais de téléphonie portable, suspendue depuis un an à cause des élections municipales, a révélé son lot de surprises mardi.

Car la première commission de la nouvelle mandature de Delanoë, présidée par Anne Hidalgo, première adjointe, entourée de Denis Baupin, adjoint au maire en charge du développement durable, et de Jean-Marie Le Guen, adjoint en charge de la santé, s’est révélée assez intransigeante à l’encontre des opérateurs.
Elle s’est soldée par cinq refus d’installation de nouvelles antennes.

« Le rejet des riverains était tel qu’il ne fallait pas insister »

« Certaines demandes, comme celle de la rue Caulaincourt (XVIII e ), revenaient sur la table depuis très longtemps. Anne Hidalgo a tranché clairement en expliquant aux opérateurs que le rejet des riverains était tel qu’il ne fallait pas insister », explique Stephen Kerckhove de l’association Agir pour l’environnement, qui siège à la commission. « Pour nous, c’était Noël ! », se félicite le militant écologiste. L’opérateur Orange s’est même vu intimer l’ordre de démonter une antenne rue Olivier-Métra (XX e ). La puissance des ondes de cette installation s’était, à plusieurs reprises, révélée supérieure aux 2 V/m imposés par la Ville de Paris. « Chacun doit se montrer responsable. Parfois, nous refuserons les demandes des opérateurs, mais nous ne leur demanderons pas non plus de renoncer à toutes leurs installations », précise Denis Baupin.

L’opérateur Orange ne semble toutefois pas décidé à renoncer à son implantation rue Olivier-Métra. « Nous allons proposer de passer de 6 à 3 antennes », annonce l’opérateur. Prochaine réunion de la commission au mois de mars.
Le Parisien


Vous avez peut-être noté une très subtile différence concernant la décision de la commission de concertation. Renseignement pris auprès de la journaliste, la déclaration d'Orange a bien été fidèlement retranscrite ...

Voici le scan de l'article original, sur lequel je me suis permis de surligner les points en contradiction avec cette décision :


Cette "interprétation" (qui revient à laisser au minimum les choses en l'état, en n'enlevant que les baies 900 dont les émissions sont déjà coupées ; et au pire à mettre à jour leurs installations pour répondre à de nouvelles exigences techniques) montre le peu de cas qu'Orange fait de la commission, en prétendant publiquement ignorer les engagements pris la veille !

A côté de ça, il se passe des choses en Belgique :

Voir sur le site de Next-up la page intitulée "L'onde de choc bruxelloise"

mercredi 14 janvier 2009

chronique d'une victoire annoncée

Six mois de silence …


Ces brutes d’Orange qui nous irradient depuis des années croyaient peut-être que nous étions déjà morts ?

En écho aux acouphènes obsédantes qu’ils nous infligent, le bruissement de la contestation s’est pourtant largement amplifié.


Et leurs oreilles ont sifflé …


Au matin du 13 janvier, la réunion de concertation a tranché : le principe du démantèlement total du site a été accepté par l’opérateur.


Cette décision est évidemment capitale, et on n'imagine pas que la mairie de Paris puisse accepter qu'elle ne soit pas suivie d'effet. Il faudra néanmoins continuer à être extrêmement vigilants, tant il est logique de penser que la position d'Orange sera dorénavant de gagner du temps par tous les moyens.

En pratique, la mairie du XXème doit confirmer une proposition de site alternatif d’ici la fin du mois de mars ; nous savons que cette hypothèse avait déjà été étudiée, et que des repérages avaient été faits rue Olivier Métra.

Le champagne est au frigo, mais patientons encore un peu avant de le sabler ! Il y a un an déjà, nous avions cru pouvoir annoncer la victoire ... Victorieux peut-être, mais blessés sûrement, et ce qui avait été écrit alors tient toujours : même si les émissions s'arrêtent, l'irradiation chronique que nous aurons subie - au mépris des études connues de nos agresseurs et aujourd'hui reconnues par les scientifiques indépendants, la société civile et ses représentants -, demeure, avec son lot de souffrances présentes et d'affections à venir, un acte de malveillance qui exige réparation.

Pour l'heure, je n'en écrirai pas davantage ici, et me permettrai simplement de copier-coller ci-dessous le dernier courriel reçu de Next-Up, qui introduit une information récente concernant un projet de rapport du Parlement Européen, et que je vous suggère de consulter via le lien en bas de page.


- Madame, Mademoiselle, Monsieur,

Cela fait des années que les scientifiques indépendants et les Organisations Non Gouvernementales ne cessent d’alerter les autorités sanitaires nationales et internationales des effets délétères de l’irradiation artificielle sans cesse croissante sur la population et la faune notamment par les HyperFréquences micro-ondes des télécommunications sans fil.

Cela fait des années que les gouvernements ou les représentations nationales ne daignent même pas constituer une commission parlementaire face à l’urgence qu’exige ce grave problème de santé publique environnementale.

Cela fait des années que l’équivoque sanitaire est savamment entretenue par diverses institutions dont l’OMS totalement noyautées par les industriels par le biais du prévaricateur M. Repacholi (ex. OMS et ICNIRP), ceci aux vues des Directions Générales successives qui n’ont jamais pris les décisions qui s’imposaient.

Aujourd’hui nous payons nos errements et découvrons l’ampleur du désastre, notamment pour la jeunesse.
Les négationnistes nationaux ont réussi à faire perdurer le doute et la confusion par la désinformation, néanmoins maintenant les liens de causalité sont clairement et scientifiquement établis. Le constat est sans appel sur la génotoxicité des CEM artificiels sur une partie de la population, celle-ci ayant son métabolisme atteint par de nouvelles pathologies telles que l’EHS ou une altération des fonctions endocriniennes appelée Syndrome des Micro-Ondes .
L’état d’inventaire concernant l’action co-promotrice et la surmortalité pour les personnes en état de faiblesse restant à réaliser (clusters).

Face à ce constat il résulte que le fait d’irradier artificiellement et massivement la population vient d’être enfin analysé de manière responsable dans sa globalité par le Parlement Européen dans son Projet de Rapport en date du 19 décembre 2008.


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