vendredi 30 mai 2008

demande de réunion

Pour information, la copie in extenso du mail que nous venons d'adresser à Florence de Massol, avec copie à Denis Baupin, Agir pour l'Environnement et Priartém.

Madame,

Agissant au nom d’un collectif de riverains du site Orange de téléphonie mobile situé entre les rues Pixérécourt et Olivier Métra, nous nous adressons à vous, en qualité de conseillère adjointe à l’environnement, afin de vous demander la tenue urgente d’une réunion de concertation exceptionnelle entre les parties concernées (riverains, opérateur, élus, services techniques, associations), afin de régler ce dossier.

La disposition aberrante d’antennes-relais au beau milieu d’un ensemble d’immeubles nous fait subir depuis des années une exposition excessive aux champs électromagnétiques ; cette nuisance est devenue intolérable à un nombre croissant de riverains.

Depuis au moins deux ans (à notre connaissance), le niveau d’exposition a été officiellement mesuré à des valeurs qui dépassent l’engagement que les opérateurs ont signé avec la mairie dans le cadre de la charte parisienne :

- Mesure du 28/06/2006 (ref. ANFR 8682) : 6,4 V/m

- Mesure du 18/08/2006 (ref. ANFR 9132) : 11,1 V/m

- Mesure du 31/10/2006 (ref. ANFR 10782) : 7,2 V/m

- Mesure du 20/06/2007 (ref. ANFR 11386) : 9,3 V/m

- Mesure du 20/06/2007 (ref. ANFR 11387) : 10,1 V/m

- Mesure du 20/06/2007 (ref. ANFR 11388) : 7,2 V/m

- Mesure du 15/06/2007 (ref. ANFR 11386) : 3,9 V/m

- Mesure du 28/12/2007 (ref. ANFR 11386) : 12,2 V/m

Ces dépassements dûment constatés par trois cabinets de mesure agréés indépendants auraient dû aboutir au démontage du site, démontage qui a d’ailleurs été demandé officiellement par la mairie du XXème à la réunion de concertation n° 22 du 22 juin 2007 (au cours de laquelle il a été souligné que la station de base en question se situe en face d’une crèche).

Dans l’attente d’une date de rendez-vous, nous restons bien sûr à votre disposition pour tout échange que vous pourriez souhaiter, et vous laissons à cet effet nos coordonnées, ainsi que l’adresse du blog où vous trouverez un historique et des images du site.

Très cordialement

vendredi 16 mai 2008

"situation absolument critique"

Notre site s'est à nouveau trouvé tristement à l'honneur dans l'émission "C dans l'air" du 8 mai sur France 5 (extraits des interviews disponibles pour l'instant sur leur site web).

Daniel Oberhausen, physicien, expert agréé auprès des tribunaux, accompagnait la journaliste pour juger sur place de la situation d'un appartement du 30 rue Pixérécourt et la commenter. Transcription de l'entretien :

Daniel Oberhausen :

" ... Cela fait partie de ces appartements dont la situation est absolument critique, puisque des laboratoires agréés, en mesurant les valeurs de l'exposition dans cet appartement, ont trouvé 10 V/m, ce qui est une valeur tout à fait excessive et dangereuse. "

Question de la journaliste Cécile Michard :

" C'est comparable à quoi ? "

Réponse de Daniel Oberhausen :

" Eh bien disons que des personnes qui se trouvent en permanence, 24h/24, dans un lieu comme celui-là, dans le lobe principal d'une antenne de téléphonie mobile, se trouvent exposées de manière chronique à l'identique d'une personne qui serait à téléphoner pratiquement sans arrêt avec un téléphone portable. "

Je n'ai pas besoin d'attirer votre attention sur l'importance de cet avis, venant d'une personne compétente dans ce domaine, et qui confirme ce que nous disons depuis longtemps.

Donc, si :

1) la relation entre l'exposition aux ondes des téléphones portables et l'apparition de cancers du cerveau est aujourd'hui reconnue (et pour 1h d'utilisation par mois, définition du "gros utilisateur" dans l'étude Interphone !!!)
et 2) Orange nous oblige, contre notre gré, à subir une irradiation comparable 24h/24,

Alors, il est fondé d'estimer que cet opérateur perpètre sciemment, pour des raisons d'économie, un acte criminel à l'encontre de certains riverains de ses antennes.

Nous allons exiger une réunion de concertation rapide pour tenter une dernière fois d'obtenir par la voie administrative ("nos" élus ...) le démantèlement de ce site absurde, mais l'option d'une action en justice avec demande de dommages et intérêts paraît de plus en plus sensée.

Vous pouvez prendre connaissance de l'affaire Mariais-Orange (sur le site de Next-Up) : un riverain découvre en 1999 une antenne à 3 mètres de sa terrasse et intente un procès, perdu en 1ère instance en 2002 et gagné en appel en 2004, avec 74 000 € de dommages et intérêts payés conjointement par Orange et le syndicat des copropriétaires du lieu d'implantation de la station de base (avec intervention d'un huissier tout de même ...) cette même année. Voir ici l'échange de courriers entre M. Mariais et Next-Up, qui résume l'affaire.

P.S. : j'ai essayé de répondre directement au adresses mail que certains ont laissées dans leurs commentaires, mais les messages me sont revenus. Merci de bien vérifier qu'elles ne comportent pas d'erreurs !