dimanche 3 février 2008

LE MENSONGE GROSSIER DE RENE DE SEZE

"L'énergie qu'on reçoit des antennes est 1000 à 10000 fois inférieure à celle qu'on reçoit des téléphones"

Ce mensonge grossier vient d'être proféré par René de Sèze, au cours de l'émission "Touche Pas Ma Planète", sur Direct 8 ce samedi 2 février (de 12h30 à 13h).

Petit rappel : la puissance d'émission d'un téléphone portable est très variable, car elle comprend plusieurs phases et dépend de la distance à l'antenne-relais. A l'établissement de la communication se produit une forte émission, extrêmement brève (une fraction de seconde) de l'ordre de 20-30 V/m (parfois plus). Ensuite, et seulement lorsque l'on parle ou que des sons sont émis, la moyenne que nous avons mesurée à environ 2 ou 3 cm de l'antenne de l'appareil oscille entre 5 et 10 V/m (à Paris, et pas particulièrement près d'une station de base). Ces mesures semblent cohérentes avec ce qu'on peut trouver sur le web quand on cherche à connaître les valeurs retenues dans divers protocoles d'études (toute info supplémentaire là-dessus est la bienvenue ...).

Quant aux champs produits par les antennes-relais que nous subissons ici, vous les trouverez sur le très officiel site de l'ANFR, Cartoradio : ils ont été mesurés par des laboratoires agréés à 9 et 10 V/m ...

Nous subissons donc bien une irradiation équivalente à celle non pas d'un, mais de plusieurs téléphones portables en communication, 24h/24.

2 % de la population parisienne est dans ce cas.
(estimation à partir du graphique publié sur le site de la mairie de Paris, qui évalue l'exposition des parisiens par rapport à la charte parisienne - qui autorise, pour rappel, jusqu'à 4,6 V/m pour le 900 MHz et 6,55 V/m pour le 1800 MHz ...)

Et René de Sèze est un menteur.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis passé voir le patron du bistrot qui fait l’angle de la rue des Rigoles et de la rue du Guignier. Sans grand enthousiasme, il m’a laissé entendre qu’il était possible d’y tenir une réunion dont l’annonce serait publique. En tenant compte du temps nécessaire à une publicité par affichettes au niveau du pâté d’immeubles, je pense qu’on pourrait fixer une date entre le 18 et la fin du mois. Si vous êtes d’accord, il faudrait s’entendre sur un jour et un horaire afin qu’en fonction je puisse avoir confirmation auprès du cafetier.

Comme je l’ai déjà exprimé ici, il s’agirait simplement d’une rencontre entre tous ceux que la pollution des antennes de la rue O. Metra préoccupe. Ce serait une réunion de base, un préalable pour concrétiser l’intention fédératrice de ce blog, et pour se donner des moyens de communication plus directs et plus confidentiels sans se couper d’alliés possibles parmi nos voisins. Pour ce faire, il me paraît important de la limiter aux habitants du quartier, plus précisément de n’y convier ni élus, ni candidats, ni journalistes, ni associations spécialisées. Ceci non dans l’intention d’un repli entre « néophytes », pas plus que par démagogie populiste, mais pour laisser aux seuls particuliers concernés la possibilité de choisir, collectivement et par la discussion, les interlocuteurs possibles, et la manière de communiquer (ou pas) avec eux.

Une partie des problèmes auxquels nous faisons face depuis le début concerne la capacité de transparence et l’indépendance des acteurs de cette affaire. Ni la municipalité, ni les associations, et encore moins Orange bien sûr, n’ont su communiquer franchement et clairement. Ceci pour des raisons qui tiennent principalement à leurs intérêts respectifs, et à ce qui les lie ou les oppose de manière globale depuis des années. Il faut par conséquent pouvoir se doter d’une organisation locale entre particuliers qui, eux, n’ont d’autre intérêt que celui de mettre fin aux nuisances qu’ils subissent.

Jusqu’ici, le débat sur les antennes-relais, à l’instar d’autres à propos de risques sanitaires liées aux marchés ouverts par les nouvelles technologies, a été confisqué par les experts scientifiques (véreux ou indépendants) avec l’argument que la complexité du sujet n’autorisait pas n’importe qui à se prononcer à leur propos. Dans le cas qui nous occupe, cet argument n’est plus suffisant, puisque les autorités publiques ont exigé de l’opérateur le démantèlement du site sans l’obtenir. C’est évidemment cette carence manifeste qui demande à ce que les particuliers s’organisent par eux-mêmes. Le seuil de la charte locale est dépassé au 30 de la rue Pixérécourt, comme, sans doute, plus significativement encore en face de l’antenne rue O. Metra (c’est d’ailleurs plutôt là que devraient être faites de nouvelles mesures) : voilà ce qui motive notre mécontentement. Si la pression, toute relative j’ai l’impression, de la mairie sur Orange est insuffisante, il nous faut trouver nous-mêmes des moyens plus persuasifs, qui restent à définir ensemble. Comme l’a dit Yves Contassot, la charte parisienne a été le moyen de prévenir un rejet massif des antennes-relais, il semble tout à fait logique que cet expédient, qui a marché un temps, se retourne contre ceux qui l’ont utilisé.

Au sujet de Priartem et d’Agir pour l’environnement, il pourrait paraître dommage de se passer, dès cette réunion, d’associations expérimentées qui connaissent bien le dossier. Je pense, pour ma part, qu’il faudra tirer des conclusions du peu de résultats obtenus par ces gens dans le cas qui nous occupe. Ce que ces associations pourraient notamment amener – exposer la nocivité des champs électromagnétiques émis pour les besoins de la téléphonie mobile – n’est pas le but de la réunion (ne devrait pas l’être à mon sens tout du moins).Il me semble en effet que chacun peut se faire une idée des conséquences des CEM pour la santé à partir des diverses études menées par des scientifiques indépendants et dont les rapports sont disponibles sur Internet, en cherchant un peu. Quant aux mesures qui nous concernent directement, elles le sont sur le site de l’ANFR (à part la dernière au 30 rue Pixérécourt, et celle ou celles qui ont été supprimées !). De plus, on peut relever deux inconséquences problématiques dans l’activité des deux associations en question – outre leur probable collusion avec Yves Contassot. D’abord, comme je l’ai dit, un manque de transparence et une communication très partielle qui laissent dans l’ombre des éléments instructifs pour le public. Ils n’ont par exemple quasiment jamais publié les comptes-rendus des réunions de concertation. Ce qu’on peut bien volontiers attribuer au fait qu’ils manquent certainement de temps et d’effectif au vu du grand nombre d’affaires qu’ils ont à traiter. Plus grave, après avoir prévenu publiquement qu’ils suspendraient leur participation à la commission de concertation si les résultats de la réunion de janvier n’allaient pas dans le sens qu’ils préconisaient (« démontage immédiat et intégral du site »), il ne semble pas qu’ils aient, au jour d’aujourd’hui, publier ces résultats ni donner leur décision. C’est inquiétant pour la fiabilité de leur engagement. Autre problème, ces organisations paraissent mettre sur un même plan la lutte contre les antennes-relais polluantes et celle menée contre le danger des téléphones portables. Or il y a une différence essentielle : on choisit de téléphoner avec un portable, longtemps et sans kit « mains-libres », on choisit d’acheter un portable à l’enfant dont on a la charge ; on subit les rayonnements d’une antenne implantée sans son accord à côté de chez soi. En ne distinguant pas davantage ces deux choses-là, on occulte un rapport de force induit par une obligation, une imposition, celles de supporter en permanence les effets nocifs produit pour et par les besoins d’une marchandise. Si l’on mêle ces deux questions, la prévention de consommateurs par rapport à un produit, et le refus d’une obligation d’acouphènes, d’insomnies, et de graves maladies à long terme, on prête le flanc à un argument qui semble de plus en plus en vogue : pour abaisser les niveaux émis par les téléphones, il n’y a qu’à multiplier les antennes. Or personnellement, je me fous pas mal des dégâts encourus par le type accroché à son portable toute la journée, je me préoccupe par contre d’une avancée de la tyrannie marchande dans la colonisation de l’espace et des vies.


En ces temps d’élections municipales, on pourrait être tenté de voir dans la concurrence entre représentants politiques l’occasion de précipiter les décisions, celle d’augmenter la pression sur les futurs décideurs en les considérant comme le dernier recours. Je pense que ce serait un mauvais calcul, tout aussi mauvais à mon avis que celui de penser pouvoir utiliser les médias. On sert bien davantage aux uns et aux autres, qu’on ne se sert d’eux. Il suffit de constater qu’un expert aussi mis en cause que De Sèze, pour sa connivence avec les opérateurs, puisse être, deux ans après la même émission à laquelle il participait déjà, invité sur le plateau de Direct8, pour se convaincre de la stérilité de telles mises en scène, qui n’ont d’autres objectifs que de maintenir le statu quo. Dans un autre genre, plus pernicieux cette fois, on peut se référer aussi au « portrait » du porte-parole de l’association Robin des toits en dernière page de Libération du 6 février, où au milieu de la « vedettarisation » d’un personnage et de l’individualisation d’un problème aux enjeux relativement importants, se glissent un portrait des adhérents de l’association, et par extension des riverains pollués par des antennes, en angoissés monomaniaques. On n’est pas loin de la thèse des experts au service des opérateurs, d’après lesquels les troubles constatés chez les voisins d’antennes seraient d’origine psychosomatique.


Nous voilà bien seuls et dans une drôle d’impasse, me direz-vous. Il reste à savoir s’il on peut compter sur une mobilisation collective des voisins de l’antenne, c’est ce que la réunion pourra nous dire. Même si elle ne devait être qu’une prise de contact, qu’un échange de mails, et qu’une entente sur la façon de communiquer entre nous, ce serait déjà une étape importante. Il serait déjà possible de se transmettre toutes les « pièces du dossier » afin que chacun puisse se faire une idée claire de la situation.

Il ne s’agit pas de viser une espèce d’autonomie autarcique et stérile, mais de considérer dorénavant les acteurs officiels de cette affaire sans se faire d’illusions. Comme vous le dites : nous n’avons plus le choix.

Et s’il on ne devait qu’être trois ou quatre clampins, alors au moins la question du lieu ne poserait plus de problème et on se rabattrait chez l’un d’entre nous. La question de la méthode à employer et des actions à entreprendre se clarifierait aussi.



Tout cela reste évidemment discutable et à discuter.

Anonyme a dit…

Dix jours que cette interpellation a été postée, et toujours pas de réponse.Qu'en déduire ? Pas grand chose a priori.

Il va sans dire que l'idée d'une mobilisation et d'actions collectives me semble compromise. Je vais voir ce qu'il est possible de faire entre quelques-uns.

Pour ceux qui prendraient connaissance tardivement du précédent commentaire et que les propositions et positions qu'il contient intéresseraient, voici mon mail : pixantenne@yahoo.fr

Anonyme a dit…

J'avoue ne pas avoir le temps ou l'energie de lire jusqu'au bout votre long message. Mais me dis prêt et relativement disponible pour une discussion et action efficace.
Emile

Anonyme a dit…

Très bien. Voyons-nous ou communiquons par mail. Vous avez mon adresse électronique.

Soit-dit en passant, il est fort probable qu'il faille au moins autant d'energie pour élaborer une action "efficace" que pour lire les quelques lignes qui précèdent.
S'il y a besoin de faire "long", c'est que la situation n'est pas simple, et qu'il n'y a rien à gagner à vouloir la simplifier.

Finalement, il est certainement plus facile et plus rapide de former des noyaux de quelques personnes dans les différents immeubles, dans l'idée ensuite d'une mise en réseau,que d'envisager dès maintenant une espèce de réunion unitaire.

Pour autant, il me semble important de bien connaître la situation, et de s'entendre un minimum sur quelques positions.

Anonyme a dit…

Il conviendrait de mener une expérience scientifique avec René de Sèze : il faudrait installer une antenne relais au dessus de sa maison.
Compte tenu de ce qu'il sait sur l'effet des ondes, nous verrons à sa réaction si cela présente une dangerosité sur la santé ou non ...